Les Plages d'Histoires
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Les PLAGES d'HISTOIRES C'est un ouvrage bilingue sous la plume de Jean-Jacques Lerosier et universel sous le regard d'Olivier Mériel. Le photographe est une fois de plus le témoin de son pays comme personne d'autre. En noir et blanc argentique, les plages du Jour J sont ainsi et aussi magnifiquement sanctuarisées.
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Extrait
«Ce n'étaient pas des guerriers. C'étaient de jeunes Américains qui, par un accident du destin, avaient échoué ici avec un fusil dans les mains. Ils remontaient une rue sinistre dans une ville étrange, à demi détruite, dans un pays lointain, sous une pluie accablante.»
La ville ? Cherbourg ! L'auteur de ces lignes ? Ernie Pyle, reporter de guerre américain accompagné du photographe Robert Capa. Les deux hommes sont aux premiers rangs de la bataille stratégique pour libérer Cherbourg. La prise du port en eau profonde du Cotentin est indispensable pour accueillir les liberty-ships américains afin de débarquer hommes et matériel.
Du 19 au 22 juin 1944, une terrible tempête a détruit en partie le port artificiel au large d'Omaha Beach, sur la côte du Calvados. Libérer Cherbourg urge, alors qu'Hitler a donné l'ordre de «tenir Cherbourg jusqu'à la dernière goutte de sang, tout au moins de détruire le port». L'amiral Hennecke assume parfaitement la mission : soixante-sept bateaux sont coulés. Le 26 juin 1944, Cherbourg libérée provoque une grosse colère d'Hitler. Le lendemain, les premières équipes américaines arrivent. Elles vont reconstruire le port du Cotentin en un temps record.
La ville est en fête, les soldats aussi. Ils rêvent de boire. Dans ses mémoires "Histoire d'un soldat", Omar Nelson Bradley, le général américain, raconte un épisode inattendu : «Pour les GI's, la valeur stratégique de Cherbourg fut bientôt éclipsée parla richesse de ses caves. Les forces de von Schlieben, prévoyantes, avaient stocké des réserves dans leurs abris souterrains. Résultat : nous héritâmes non seulement d'un port transatlantique mais d'une énorme cave bien remplie. Ma part du trésor consista en une demi-caisse de Champagne que Collins m'envoya et que je gardais, de retour au pays, jusqu'au baptême de mon petit-fils.»
Jusqu'à la fin septembre 1945, le port de Cherbourg a vu passer près de 4,5 millions de tonnes de matériel, 1 468 locomotives, 23 057 wagons...
LE RÊVE DE CHERBOURG
*
Les Fonderies de Tracy offrent un panorama à couper le souffle. Ce bel endroit iodé surplombe les quelques vestiges du port artificiel d'Arromanches, voulu par Winston Churchill en juin 1944 pour acheminer du matériel. Inscrits aux espaces naturels sensibles du Calvados, la vingtaine d'hectares des Fonderies, protégés par le Conservatoire du littoral en Normandie, arbore aussi une étonnante richesse écologique et géologique. En arrière-plan, fenêtre verte sur le littoral bleu, les marais de Ver-sur-Mer et de Graye-sur-Mer, également dans l'escarcelle du Conservatoire du littoral en Normandie.
Le fulmar boréal, bel oiseau d'apparence trapue, aux ailes droites en vol, apprécie les cavités des falaises de Tracy et du cap Manvieux. Il y niche. D'autres oiseaux nicheurs comme le faucon pèlerin, le grand corbeau, le goéland argenté ont élu domicile, eux aussi, sur ces murs abrupts le long desquels suintent des sources pétrifiantes. Au sommet des falaises, cohabitent cinq espèces d'orchidées. Un oeil averti peut y voir l'orchis bouc, l'orchis de Fuch, rare en Normandie, l'orchis pyramidal, la listère ovale, l'ophrys abeille. Les botanistes ont repéré d'autres espèces comme le séneçon à feuilles spatulées. Le long du Pisseau, petit ruisseau qui entaille le plateau calcaire, se développent des sureaux noirs.
Des bungalows vétustés ont été rayés du site. Deux blockhaus de Todt sont restés. Durant les Trente Glorieuses, l'un des deux servait de résidence secondaire. Avec l'élimination des portes et fenêtres, l'aspect habitation a été gommé pour garder la rusticité "première". Et accueillir de nouveaux locataires : des chauves-souris.
Garde du Conservatoire du littoral, Olivier veille sur la faune et flore des Fonderies, comme sur celles de trois autres sites protégés du Bessin. Olivier chouchoute ses oiseaux, les recense, a en charge le suivi scientifique, les relations avec le voisinage. C'est l'un des vingt-sept gardes du Conservatoire du littoral en Normandie.
LE GARDIEN DE TRACY-SUR-MER
La ville ? Cherbourg ! L'auteur de ces lignes ? Ernie Pyle, reporter de guerre américain accompagné du photographe Robert Capa. Les deux hommes sont aux premiers rangs de la bataille stratégique pour libérer Cherbourg. La prise du port en eau profonde du Cotentin est indispensable pour accueillir les liberty-ships américains afin de débarquer hommes et matériel.
Du 19 au 22 juin 1944, une terrible tempête a détruit en partie le port artificiel au large d'Omaha Beach, sur la côte du Calvados. Libérer Cherbourg urge, alors qu'Hitler a donné l'ordre de «tenir Cherbourg jusqu'à la dernière goutte de sang, tout au moins de détruire le port». L'amiral Hennecke assume parfaitement la mission : soixante-sept bateaux sont coulés. Le 26 juin 1944, Cherbourg libérée provoque une grosse colère d'Hitler. Le lendemain, les premières équipes américaines arrivent. Elles vont reconstruire le port du Cotentin en un temps record.
La ville est en fête, les soldats aussi. Ils rêvent de boire. Dans ses mémoires "Histoire d'un soldat", Omar Nelson Bradley, le général américain, raconte un épisode inattendu : «Pour les GI's, la valeur stratégique de Cherbourg fut bientôt éclipsée parla richesse de ses caves. Les forces de von Schlieben, prévoyantes, avaient stocké des réserves dans leurs abris souterrains. Résultat : nous héritâmes non seulement d'un port transatlantique mais d'une énorme cave bien remplie. Ma part du trésor consista en une demi-caisse de Champagne que Collins m'envoya et que je gardais, de retour au pays, jusqu'au baptême de mon petit-fils.»
Jusqu'à la fin septembre 1945, le port de Cherbourg a vu passer près de 4,5 millions de tonnes de matériel, 1 468 locomotives, 23 057 wagons...
LE RÊVE DE CHERBOURG
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Les Fonderies de Tracy offrent un panorama à couper le souffle. Ce bel endroit iodé surplombe les quelques vestiges du port artificiel d'Arromanches, voulu par Winston Churchill en juin 1944 pour acheminer du matériel. Inscrits aux espaces naturels sensibles du Calvados, la vingtaine d'hectares des Fonderies, protégés par le Conservatoire du littoral en Normandie, arbore aussi une étonnante richesse écologique et géologique. En arrière-plan, fenêtre verte sur le littoral bleu, les marais de Ver-sur-Mer et de Graye-sur-Mer, également dans l'escarcelle du Conservatoire du littoral en Normandie.
Le fulmar boréal, bel oiseau d'apparence trapue, aux ailes droites en vol, apprécie les cavités des falaises de Tracy et du cap Manvieux. Il y niche. D'autres oiseaux nicheurs comme le faucon pèlerin, le grand corbeau, le goéland argenté ont élu domicile, eux aussi, sur ces murs abrupts le long desquels suintent des sources pétrifiantes. Au sommet des falaises, cohabitent cinq espèces d'orchidées. Un oeil averti peut y voir l'orchis bouc, l'orchis de Fuch, rare en Normandie, l'orchis pyramidal, la listère ovale, l'ophrys abeille. Les botanistes ont repéré d'autres espèces comme le séneçon à feuilles spatulées. Le long du Pisseau, petit ruisseau qui entaille le plateau calcaire, se développent des sureaux noirs.
Des bungalows vétustés ont été rayés du site. Deux blockhaus de Todt sont restés. Durant les Trente Glorieuses, l'un des deux servait de résidence secondaire. Avec l'élimination des portes et fenêtres, l'aspect habitation a été gommé pour garder la rusticité "première". Et accueillir de nouveaux locataires : des chauves-souris.
Garde du Conservatoire du littoral, Olivier veille sur la faune et flore des Fonderies, comme sur celles de trois autres sites protégés du Bessin. Olivier chouchoute ses oiseaux, les recense, a en charge le suivi scientifique, les relations avec le voisinage. C'est l'un des vingt-sept gardes du Conservatoire du littoral en Normandie.
LE GARDIEN DE TRACY-SUR-MER
Revue de presse
Les PLAGES d'HISTOIRES C'est un ouvrage bilingue sous la plume de Jean-Jacques Lerosier et universel sous le regard d'Olivier Mériel. Le photographe est une fois de plus le témoin de son pays comme personne d'autre. En noir et blanc argentique, les plages du Jour J sont ainsi et aussi magnifiquement sanctuarisées. Un char à voile couché sur le sable et sous le tumulte de nuages menaçants. Sur une plage comme une autre, au premier coup regard. Sauf que nous sommes en Normandie et que si vous avez les yeux de l histoire la silhouette de la pointe du Hoc, en arrière-plan, donne immédiatement l indication géographique. C est Omaha, Omaha Beach, avec une image d aujourd hui, cette embarcation sans armes, jetée à terre par une bourrasque. 70 ans auparavant sur cette plage, les rafales du vent et des mitrailleuses allemandes avaient failli abattre la liberté sur place. C était le sixième jour de juin 1944. Et la voile de ce char, pacifique, porte le numéro 6. Non, Olivier Mériel n a pas fabriqué cette image. Il a découvert cette incroyable concordance au moment du développement. C est du pur Mériel, incarnant tellement son pays qu il lui offre son âme. Parce que jamais il ne le trahit, parce que sa patience, avant le flash, est une telle marque de respect.... Toujours à Omaha, au milieu des tombes du cimetière, c est une autre photo, venue sans doute du ciel, qui révèle cette relation unique du sorcier en noir et blanc avec la vie d'ici. On n aime pas les photos d Olivier Mériel, on les vénére pour ce qu elles ont d inattendus, pour leur foudre émotionnelle. Vous serez médusé par le portrait de sa mère, que tout Saint-Aubin-sur-Mer appelle Paulette, et dont la mémoire est accrochée au célèbre régiment canadien francophone de la Chaudière. Immenses photos et petites histoires. Petites histoires qui signent le grand H des plages du Débarquement. Le photographe et le plumitif ont bien réglé leur stratégie. Jean-Jacques Lerosier, connait bien ce terrain où il s invite toujours de manière efficace. Les anecdotes et les rencontres partagent le jeu de lumière de l argentique. Le partage, c est bien ce qui fait la beauté de ce livre. C est le partage du temps en marche depuis de 70 ans. C est le partage d une langue qui colle irrémédiablement à ces PLAGES d'HISTOIRES, l anglais. God bless you. Que Dieu vous protège. --http://france3-regions.francetvinfo.fr
9782918298489
Fiche technique
- Auteur
- Olivier MERIEL & Jean-Jacques LEROSIER
- Type de support
- Livre
- Date de parution
- 20/05/2014
- Nombre de pages
- 120 pages
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